Le loups

L'ombre se glisse derrière les espoirs
Pendant que je sort l'image de mon miroir
Et la laisse s'étendre sur cet enfer,
Sur des yeux jaunes, froids tels du fer.

Je meurt pour revivre
Pour sourire de la peur qui m'enivre
Moi enragé,
Un peu de ma haine multipliée.

Mon cœur rendu sauvage
Se moque de tant de sombres paysages
Mon esprit rendu maudit
Fugitif à la soif d'une proie affaiblie,

Tente de s'évader
Ruer à travers la prison de la société
Je me vois peu à peu transformée
Je vois ma haine devenue grandement démesurée

Je tente de griffer
Quiconque m'a offusquée
Je me griffe pour m'haïr
Je voit mon sang mourir

Mon esprit vagabonde toujours furieux
Insatisfait et malheureux,
Cette colère est sans fondement.
Cette désinvolture sur tant de gens,

Veut ma haine répandue
Comme mon sang s'épandant de ma blessure
Mon âme se tue
À tuer, à pleurer à faire mal, cet esprit impur!

Je suis entre des palissades
Qui m'emprisonnent et me rendent malade
Je veut inspirer la peur,
car je m'inspire moi même la plus profonde terreur.

Un coup de vent encore,
Un temps mort,
Et ma colère s'éteint,
Tel un volcan qui un jour retentira à nouveau,

un temps d'accalmie feint…
je suis à présent un débris jetée dans les caniveaux
comme le jour et la nuit
je possède un esprit bon et à la fois maudit…

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